Le HCR a réalisé six vidéos pour contribuer à une prise de conscience dans le système d’asile sur le cas des jeunes femmes et filles fuyant leur pays à cause des mutilations génitales féminines (MGF). Deux des intervenantes sont maintenant réfugiées en Belgique.
La première s’appelle Teliwel, une jeune guinéenne victime de l’excision et engagée contre les MGF. Elle étudie maintenant pour devenir assistante sociale et continue son combat contre cette pratique néfaste encore trop présente dans son pays d’origine et ailleurs.
Halimatou, la deuxième femme réfugiée dans les vidéos, est elle aussi Guinéenne et activiste contre l’excision. « J’ai fui mon pays à cause des persécutions que j’ai subies liées à mon militantisme lié à la lutte contre l’excision ». Halimatou travaille maintenant pour l’association GAMS (Groupe pour l’abolition des mutilations sexuelles).
Teliwel et Halimatou ainsi que d’autres femmes en Europe nous racontent leur parcours, la raison de leur fuite forcée, leur demande d’asile et leur combat quotidien.
Ces vidéos mettent l’accent sur plusieurs points tels que la prise en charge nécessaire de ces femmes qui ont subi un traumatisme physique mais aussi psychologique qui les affectera tout au long de leur vie. Comme le dit Teliwel : « C’est quelque chose qu’on essaye d’oublier mais qu’on n’oublie jamais. »
Teliwel parle aussi de la réexcision, un phénomène présent dans certains pays et témoigne de sa propre expérience : « Elle (ma grand-mère) a décidé de me réexciser une deuxième fois: j’ai failli y laisser ma vie parce que, lors de cette deuxième excision, on m’a coupé une veine. »
Les MGF sont considérées comme des violations de plusieurs droits humains. « Le HCR considère les MGF comme une forme de persécution » déclare Volker Türk, directeur de la Division protection internationale du HCR, dans ces vidéos. « Cela peut inclure un certain nombre de violations des droits humains » comme le droit à la vie, le droit à l’intégrité physique, le droit à la santé et le droit à des moyens de subsistance dans certains cas. Les MGF sont reconnues dont un critère pour l’asile dans de nombreux pays comme la Belgique.
Le besoin d’une approche sensible à l’âge et au genre dans la procédure d’asile et dans le système d’accueil est également discuté dans les vidéos. Le témoignage de Teliwel en prouve l’utilité : « Quand on te demande de détailler, de revenir vers cette histoire encore très douloureuse, de l’expliquer, et cela devant une personne que tu ne connais pas, ça fait très mal. »
Pour regarder ‘Trop de souffrances – La voix des femmes réfugiées‘
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