Barbara Hendricks chante les louanges d’une coopération musicale unique entre des musiciens syriens et belges.
« Ma coach vocale à la Juilliard School était une réfugiée. Elle a laissé une certaine empreinte sur ma vie et ma carrière musicale. Sans elle, je n’aurais probablement jamais chanté », nous dit en souriant Barbara Hendricks, la première ambassadrice de bonne volonté du HCR. C’est donc sans grande surprise qu’elle a pris du temps pour rencontrer l’ensemble musical Salaam Syria lors de sa visite à Bruxelles.
Feel good music
Cet ensemble est un évènement clé du renommé Klarafestival en Belgique. Salaam Syria se compose de musiciens belges de l’Orchestre National de Belgique et du Syrian Expat Philharmonic Orchestra. Ce dernier est constitué de musiciens syriens vivant actuellement en Europe et ayant dû fuir la guerre dans leur pays d’origine. Les deux ensembles proposeront un concert unique le 21 mars 2017 au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles.
Des milliers de Syriens fuient à l’intérieur et l’extérieur de leur pays les bombes et les balles qui détruisent leurs villages et leurs villes. « Oui, je me sens parfois épuisée. La fuite, recommencer une nouvelle vie dans un nouveau pays et dans une autre langue, cela m’en demande beaucoup », dit Hivron Mirkhan, violoniste du Salaam Syria.
Personne n’aurait pu se douter, il y a sept ans, qu’une guerre en Syrie provoquerait tant de souffrances humaines. Cela a eu un profond impact sur la vie des musiciens syriens. Après avoir fui de la Syrie vers l’Europe, les musiciens doivent également faire face à de nombreux nouveaux défis. Néanmoins, leur passion pour la musique reste indemne.
« Jouer avec les musiciens belges m’a procuré un sentiment de bonheur », déclare Jehad Jazbeh – un musicien et compositeur syrien. « J’ai pu leur montrer une autre histoire, une histoire positive de la Syrie – des éléments que l’on ne lit pas dans les médias. »
La musique réunit
La collaboration entre les deux orchestres est unique, mais les musiciens s’accordent pour dire qu’ils aimeraient passer davantage de temps ensemble. « Chaque orchestre reflète son pays en question », explique Bram Nolf de l’Orchestre National de Belgique. « Lorsque deux cultures fusionnent, il y a évidemment des différences mais surtout un enrichissement mutuel. »
« La beauté de la musique est qu’elle éveille l’envie de comprendre », reconnait Barbara Hendricks. « Elle nous force à écouter et à nous ouvrir aux autres. » De telles notes positives sur la vie ensemble et l’inclusion offrent une perspective à une époque où le populisme progresse et où les sentiments de peur semblent parfois dominer. « Finalement, nous sommes tous des humains qui nous essayons tous à la même chanson. Ensemble, ne ne formons qu’un! », conclut Barbara.
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