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De potagers pour compléter l’alimentation

De potagers pour compléter l’alimentation

13 November 2015

Tout autour de certaines tentes du camp des réfugiés burundais de Mahama— gérée par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) et le Gouvernement (MIDIMAR)—une verdure frappe l’attention de tout passant. Ce sont des potagers où sont plantées les légumes de plusieurs sortes. Les choux, les amarantes, les carottes, le persil, les tomates sont les principales légumes cultivées. Monique Mukamana, 45 ans, elle est veuve et mère de 7enfants. Elle affirme avoir diminué les dépenses car avant elle les achetait au marché. «Des potagers m’aide beaucoup. Il me permet de nourrir mes 7 enfants et je récupère 200 Fr rwandais par jour que je dépensais en les achetant au marché à des prix chers»

Récolte partagée, utile à la santé.

A. Ngenzwanayo est une autre femme qui a cultivé des potagers . Elle avoue que la récolte qu’elle obtient la partage avec les voisins qui n’ont pas de potagers . «Les légumes que je récolte je les partage avec les voisins qui n’ont pas de jardins ce qui m’aide à tisser de bonnes relations avec mes voisins» raconte-t-elle. Cette maman fait savoir aussi que ces légumes sont utiles à la santé. Selon elle, elles complètent la nourriture, et contribuent à la bonne santé des membres de sa famille.

Selon Denis Sezibera, coordinateur de santé communautaire au sein de l’Organisation Non Gouvernementale American Refugee Committee (ARC), partenaire du UNHCR pour l’abri, c’est dans le sens de faire comprendre à ces réfugiés, l’importance des légumes dans l’alimentation. «C’est parce que nous multiplions des séances de sensibilisation que nous parvenons à les convaincre. Les résultats sont évidents, et tout le monde en est fier» s’exprime-t-il.

Planter les fruits, perspective d’avenir

La demande est très grande de la part des réfugiés. Ils réclament les fruits, indispensables pour une alimentation équilibrée. «Oui, avec les légumes ça va! Mais! Les fruits aussi sont plus que nécessaires pour une bonne alimentation» réclame un réfugié.

Contacté à propos, Denis Sezibera, confirme sa promesse. Il dit que parmi les perspectives d’avenir, figure la plantation des fruits. «Nous y avons déjà pensé, et le projet avance. Planter les fruits, est extrêmement important pour éradiquer la malnutrition» conclut-il.

Audace Nimbona
Un réfugié au Mahama